0

Se loger en Martinique 4e et dernier volet.

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Au cours de cette longue étude ,les conclusions succèdent aux conclusions tant le problème est important.
Lorsque l’on entend actuellement la ministre du logement déclarer que le logement individuel serait un non sens, on peut se demander si comme toujours les Dom Tom ne servent pas à l’expérimentation de ballons d’essais..

En regardant de plus près, on arrive bien à comprendre que l’expérience est bien réelle, et notamment en Martinique.
On constate que les publicités sur les constructions ne vantent pas des programmes sur des maisons individuels, mais au contraire sur du collectif et même la population semble s’y résigner.

D’abord, comme on a pu constater dans les études précédentes, qu’on ne lui donne pas les moyens d’acheter une maison, et la bulle immobilière qui est déjà en place ,orchestrée par des éléments exogènes n’arrange rien, sans compter que dans un an ou deux l’inflation va accentuer leur incapacité à être propriétaires…

Cependant, il conviendrait de signaler quelques contradictions et cela relèverait presque de la schizophrénie, tant cela semble incompréhensible..
En Martinique et plus encore actuellement ,alors que la population a du mal à se loger autrement que dans des grands ensembles, des milliers de maisons pourrissent à vu d’oeil sans que personne ne puisse les occuper.

Il y a semble t-il de gros problèmes dû à l’indivision et alors que certains parents se sont saignés des quatre veines pour construire leur maison, les héritiers par pur masochisme, conjugué à de la méchanceté, voir de l’autoflagellation, préfèrent laisser « pourrir » les maisons, plutôt que de trouver un terrain d’entente, afin ,soit de les vendre ( à des locaux) soit les occuper.

Cela parait d’autant plus surréaliste, car le fait concerne aussi de nombreux terrains en friche et totalement abandonnés.
Alors que d’aucuns voudraient voir se mettre en place une réforme agraire conduisant à une redistribution des terres détenues en grande partie par la caste béké qui ne représente que 1% de la population, on voit bien qu’ils ne s’occupent pas du peu qu’ils détiennent.

C’est là que le serpent se mord la queue, puisque les békés, face à cette situation n’ont pas manqué de s’engouffrer dans la brèche et pointer la situation du doigt.
Pire encore , il semblerait que certaines Mairies face à cette incroyable situation soient prêtent à préempter (le font déjà) , ces biens à l’abandon. Même si l’on peut constater que ce n’est pas toujours dans l’intérêt de la population, mais parfois au bénéfice d’éléments exogènes prêts à mettre l’argent sur la table.

On commence d’ailleurs à voir les effets, puisque d’après des recherches , il semblerait que des gens venus d’ Europe auraient comme projets de redynamiser des villes en essayant de s’attribuer contre menue monnaie ,les nombreuses maisons abandonnées candidates à la préemption des mairies…
Deux de ces envahisseurs venant du froid sont déjà installés à Petit bourg ou ils ont ouvert des petits Pubs à l’attention de leurs congénères et ne souhaitent pas voir des locaux assises à leurs tables..

Tout cela saute aux yeux, sauf pour le martiniquais lui même et nombre d’européens ont bien compris qu’en matière immobilière, la Martinique est un eldorado..
Et d’ailleurs beaucoup d’entre eux démontrent que des quartiers tenus par eux, sont plus attrayants que ceux tenus par des locaux.

Là ou l’on voit jonchés sur les parties communes, des épaves de voitures et l’abandon de déchets encombrants qui démontre que sans doute les mairies auraient des parties pris quant au traitement qu’elles donnent aux quartiers, qu’ils soient occupés par des locaux ou des européens .
Il suffit juste de se rendre dans la ville de Tartane ou deux lotissements jumelés, un occupé par des locaux, l’autre occupé par des européens pour se rendre compte de cette réalité;

les desseins sont très claires, et s’il fallait mettre certains au pilori pour cette situation, c’est bien vers les élus qu’il faudra jeter la première pierre.
ils ne font pas trop d’effort pour la salubrité et pire encore, semblent applaudir lorsque des éléments venus du froid se fondent en initiatives pour nettoyer certains coins de l’île…

Et pendant ce temps, ces mêmes élus qui n’ont encore rien compris, cèdent des terrains aux sociétés d’HLM comme c’est actuellement le cas sur la commune du St Esprit , pour construire des grands ensembles, alors que des européens lorgnent sur les nombreuses maisons abandonnées dans cette commune.
Avez vous vu un européen dans une cité HLM ?

Markus Delgrès..

Markus Delgres

Laisser un commentaire