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L’invisible ligne de démarcation.

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De quoi s’agit-il?

Deux ou trois articles avaient été consacré dans ce webzine au problème du logement en Martinique, devenu depuis une préoccupation démographique . Tous le savent bien, à commencer par les démographes, la Martinique se dépeuple de ses autochtones au profit d’exogènes venant d’Europe .
Faut-il être aveugle ou de mauvaise foi, pour nier ce qui se passe, alors que les nouveaux arrivant eux l’ont bien compris. Et d’ailleurs ,comme la nature a horreur du vide, ils s’installent à demeure en toute quiétude.

Cependant, et bien qu’il y ait encore de la place semble t-il sur tout ou partie de l’île, ils ne s’installent pas n’importe ou.
Tendez un temps soit peu l’oreille comme passager d’un avion qui se rend vers la Martinique, et vous allez entendre parler du Diamant, des Trois îlets, de Sainte Luce, du Marin, de Sainte Anne, de L’Anse à l’âne, comme s’il s’agissait de la Baule, Arcachon, Port la Nouvelle, Barcarès ou autres régions balnéaires de France .
D’ailleurs, les agences de voyages ne se trompent pas, lorsqu’elles proposent uniquement ces destinations aux français, comme s’il s’agissait de se rendre à Biarritz en changeant juste de région.

Continuez votre écoute pendant ce long voyage et vous allez vous rendre compte que ces français parlent de leurs fiefs, comme ils le feraient pour Neuilly en ignorant totalement la Seine St Denis.
La comparaison n’est pas fantaisiste et vous allez bien comprendre que dans les deux cas, il y a une ligne de démarcation virtuelle et le fait est encore plus visible à la Martinique .
Le Sud, ne mérite plus que l’appellation de la « blanche » et le reste, Soweto Martinique .

Ces nouveaux migrants de confort, ignorent tout ce qui se passe de l’autre coté de la ligne de démarcation qui commence dans la commune de Sainte Marie. Ils ne vont même pas se gêner pour déclarer que les habitants du nord seraient des arriérés. Et pour se donner bonne conscience, ils prétendent qu’ils ne seraient pas accueillants voir racistes.
Une farce bien sûr lorsque l’on sait que, que soit au sud ou au nord , les français ne se mélangent pas avec la population locale, qu’ils regardent tenez vous bien, comme des migrants venus d’ailleurs . En plus, ils ont pris soins de bien se protéger de toute invasion autochtone, en créant autour d’eux une bulle immobilière ,comme la seiche avec son nuage d’encre.

Quel avenir donc pour cette île construit avec le sang, les larmes et la sueur des milliers d’hommes déportés d’Afrique ?
Les choses semblent on ne peut plus claires. Au sud « Pretoria » la blanche avec toute l’opulence qui va avec, au nord, des descendants d’esclaves qui vivent à 30% sous le seuil de pauvreté, 10% dans une grande misère, et les autres vivotant sans chercher à comprendre .

En conclusion, un baril de poudre qui se rempli de plus en plus et qui peut exploser à la moindre étincelle sociale.
Mais tout le monde sait comment cela se termine. Les insurgés s’en prennent toujours à ceux qui vivent dans une outrageuse aisance, en les méprisant.

* Entendez par français, les blancs ,scientifiquement appelés leucodermes.

Markus Delgrès.. ..

Markus Delgres

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