Cette question repose sur plusieurs constatations et réflexions, qui mènent à penser que l’infantilisation serait le corolaire d’une bonne colonisation.
Mais avant de poursuivre, il est permis de constater que cela ne concernerait que les peuples d’Afrique colonisés, puisque dans d’autres faits du même genre, il aurait plus été question de domination territoriale que d’infantilisation des peuples.
Pourquoi donc ce parallèle avec la posture de l’enfant ?
D’abord, dans l’esprit du colon européen, l’africain serait un irresponsable, incapable de raisonner en terme d’avenir ou de prévision, habité par cette forme d’insouciance qui le ramènerait à l’enfant et l’enfermerait définitivement dans cette posture .
Dans divers études psychologiques concernant les enfants maltraités, il est autorisé de constater que l’enfant ,même martyrisé reviendrait toujours vers celui qui serait l’auteur de sa maltraitance.
L’enfant ne serait donc pas rancunier et continuerait à aimer inlassablement son bourreau.
Il serait donc dénué de toute forme de conscience et de discernement lui permettant soit de s’éloigner de son bourreau, soit de se venger. On retrouve le même comportement chez l’animal, en particulier chez le chien, puisque sa proximité avec l’homme, le conduit parfois à subir de mauvais traitements .
Si vous continuez à suivre cette démarche, vous allez rapidement constater que l’européen à toujours plus ou moins contesté l’humanité de l’homme africain ou alors ne l’a jamais considérer autrement que dans la posture de l’enfant .
Les déclarations d’un certain Charles Trenet sur la chaîne Antenne 2 de l’époque, aux heures de grandes écoutes ne disaient pas autres chose, ni les déclarations d’un ascendant des Hayot en Martinique . » Le noir serait un enfant » . Sans même se rendre compte que ses affirmations sur le comportement infantile du noir, pourraient être également exprimées par un patron des mines de charbon à l’endroit de ses ouvriers ..
C’est pour cette raison , qu’il, ( le français en particulier) toujours dans sa suffisance, ne comprendra jamais que l’homme africain ou sa descendance ,ne soit amené à se révolter contre lui, à ne plus l’aimer, voir à vouloir se venger ou lui demander des comptes.
Ce qui explique parfaitement son désarroi, lorsque ici et là, l’africain ouvre les yeux et réclame d’être traité à son égal.
Et cela se traduit parfaitement par ce que nous voyons aujourd’hui et qui met en lumière l’utilisation effrénée de néologismes qui démontre que jusqu’à maintenant, que cet européen infantilisant, ne comprend pas que ceux à qui il a fait tant de mal ,soient à lui demander des comptes.
Cela se traduit donc, par l’arrivée d’un florilège de qualificatifs aussi éphémères les uns que les autres .
Hier, il s’agissait de séparatistes, d’indigénistes, d’islamo-gauchistes, et maintenant, il est question de culture Woke, de cancel culture , chaque fois que l’homme africain lui demanderait des comptes sur ses exactions.
Quelles exactions ? Pour lui il s’agissait de corriger cet enfant insouciant et de le ramener dans le droit chemin de la civilisation.
Voilà donc pourquoi cet homme du froid ,peu enclin au discernement , se trouverait finalement lui même dans la posture de l’enfant qui n’a pas compris que plus tard ses petits camarades grandiraient et seraient à même de se venger du mal qu’il leurs avait infligé lorsqu’ils étaient plus fragiles.
C’est en substance, ce qui arrive actuellement à ces bourreaux qui avaient vu le jour 8000 ans auparavant et qui s’étaient mis dans l’idée que tous les autres peuples étaient leurs enfants (l’africain toujours le plus petit) et ne comprennent toujours pas que le destin d’un enfant, c’est de grandir .
Markus Delgrès.