D’abord, il conviendrait de définir le mot, et chacun conviendra qu’il s’agirait tout simplement de travestir la vérité. Mais ce n’est pas que cela, et à vrai dire les choses ne sont pas si simples que ça .
D’où vient donc ce concept qui consiste à mettre le voile sur quelque chose, pour le soustraire à la sagacité des autres.
Nul ne peut comprendre son temps, s’il ne connaît rien du passé et c’est bien pour cette raison qu’il faut toujours et encore, regarder en arrière pour comprendre ce qui se passe devant.
Quel est son étymologie ?
Le mot vient du latin mentionica ,fausse mention (mensonge) lui même venant de mentiri (mentir), esprit d’imagination , parce que mentir c’est imaginer.
Mais finalement, le mensonge, n’acquis et fut sacralisé dans un concept religieux globale. En résumé , et pour être plus clair, initié par la religion catholique, un avatar né de l’esprit d’hommes très habiles qui avaient plagié le christianisme .
Bien que le christianisme ne fut pas basé sur la domination subliminale des hommes, la religion catholique, elle, en avait fait la base même de son fondement.
Comme dans toute religion ,il a fallu inventer une base écrite et indélébile, c’est comme cela que la bible fut rédigée.
Et bien qu’elle repose sur une base romanesque dans sa globalité, trois principes de sa fondation , qui reposent essentiellement sur des interdictions, auront permis à l’élite de dominer les autres en ne les respectant pas eux mêmes.
Parmi ces trois interdictions nommées péchés capitaux, (mais il y en a d’autres, puisque l’expression s’était galvaudée entre temps) ; il y a le vol, le meurtre et celle qui fait l’objet de l’étude, le mensonge .
Bien entendu, ces trois principes sur lesquels se sont fondées les sociétés occidentales, ne sont pour ainsi dire pas néfastes, puisque selon certains, et même au vu de ce que l’on constate, ils seraient les piliers de la démocratie .
Mais alors que leur respect par le plus grand nombre serait une garantie de bonne gouvernance, les états et surtout ses élites font tout le contraire au nom de cette sacro-sainte démocratie. » Tu ne tueras point, tu ne voleras point, tu ne mentiras point. Ce que l’élite et l’état pratiquent depuis toujours au nom de principe politique.
Prenez donc le mensonge, ce sentiment interdit au plus grand nombre , et qui se voit consacrer par ce bel outil inventé par la religion catholique: Le confessionnal .
C’est donc dans cette petite cabine que le citoyen lambda était censé tout avouer , occultant du fait que celui à qui il avait confié ses secrets, le curé, se voyait aussitôt obligé de relater secrètement tout ou partie aux autorités, pourvu que cela aurait de l’intérêt. Mais l’adage qui voudrait que la divulgation d’un secret , serait de la faute de celui qui l’aurait confié, condamnerait encore l’infortuné pêcheur qui finalement serait le seul dindon de la farce . ..Il est bien admis que relation entre curés et services de renseignements étaient toujours au beau fixe et soigneusement caché à la masse .
Nul n’est dupe du fait que le curé pouvait être un agent de renseignements avec tout ce que cela comporte comme pouvoir et c’est bien pour cette raison que l’état français avait décidé de mettre un terme à tout cela, par la loi de 1905. Et c’est à partir de là qu’il, l’état, eu pris le contrôle du mensonge ,sacralisé par le secret portant son nom .Etait donc née, cette grosse bulle mensongère, qui cachait turpitudes, coups bas et même crimes, que l’on nomme secret d’état.
Pour l’état, pour l’élite, pour le politique le mensonge est une vertu cardinale, alors que pour le citoyen lambda il demeure un vice.
La majorité des principes fondateurs des états occidentaux sont basés sur le mensonge.
L’histoire, la fondation des peuples, le bon équilibre des sociétés qui faisaient dire à De Gaule par exemple, qu’il valait mieux dire des mensonges qui élèveraient, plutôt que des vérités qui abaisseraient.
Et pour se rendre bien compte, il s’agit d’observer ce qui se passe actuellement en Ukraine pour comprendre que la duplicité des politiques et des états paraît essentielle au bon fonctionnement et ce n’est pas un hasard si les secrets d’états, nés de mensonges, sont aussi bien gardés. Néanmoins et aussi, une bonne campagne électorale, donne de la noblesse à tout ça, en tout cas au mensonge ,quoiqu’il soit déguisé en promesses qui n’engagent d’ailleurs que ceux qui les reçoivent.
Alors le mensonge, vice ou vertu ? Cela dépend pour qui, et mal utilisé par l’élite, il peut immédiatement passé de la vertu au vice, et ce n’est pas Jérôme Kahuzak ou autres qui s’inscriraient en faux..
Markus Delgrès .