L’ élection législative qui se pointe à l’horizon, ne semble intéresser personne et encore moins en Martinique.
Mais ce qui attire l’attention, c’est le nombre de chalands qui tentent leur chance, comme s’il s’agissait de décrocher un saucisson du haut d’un mât de cocagne.
Ils seraient au nombre de 55 , ce qui laisse supposer que les émoluments du mandat de députés seraient intéressants . Tout cela est dans l’ordre des choses, mais lorsque l’on constate leur incurie, une fois élus, on est en droit de se poser des questions et notamment la première. A quoi servent-ils? Serait-ce à se cacher derrière l’autorité du préfet( gouverneur) une fois élu..? Ce qui ne semble pas du tout les déranger , si l’on en croit à leur propension à se dégager de toute responsabilité en chargeant le représentant de l’état français .
Des questions récurrentes, lorsque l’on voit le délabrement des hôpitaux de l’île.
Certes, l’arbre CHU ( Hôpital Zobda Quitman )qui cache en partie la forêt , ne saurait faire oublier la pauvreté et l’état des autres établissements, même si lui même, n’est pas un model de ce point de vue, preuves à l’appui dans cet essaye .
Il suffit d’ailleurs de vous y rendre et notamment dans certains de ses pans pour constater que cet établissement est rongé par la vétusté . Est- ce rassurant, lorsque l’on sait que vétusté et hygiène défaillante sont les vecteurs des maladies nosocomiales.
La salle d’eau des chambres du CHU de la meynard à Fort de France
Cela ,ne semble pas gêner cette escouade de médecin, pour la plupart venant de France, des chasseurs de primes qui s’intéressent peu à la santé des martiniquais et qui ont une nette tendance à minimiser leur mal et leur douleur .Encore pire, ils ne connaissent rien aux maladies tropicales, là ou des médecins cubains sont très aguerris.
Mais le pire , c’est qu’alors ou certains politiques locaux se targuent de placer la Martinique dans un espace européen, comment expliquer le délabrement de certains bâtiments hospitaliers tel l’hôpital de Trinité ou du St Esprit parmi tant d’autres. Ces établissements qui rappellent étrangement ces hôpitaux coloniaux avec salles communes que l’on retrouvait en Afrique dans les années 50 .
Que penser, lorsque l’on sait que certains politiques martiniquais, comme des chefs d’état africains ,se pressent dans les hôpitaux parisiens pour se faire soigner, ce qui semble t-il marque une forme de défiance vis à vis des demis taudis qui servent de bâtiments hospitaliers dans le « département » et qui relèvent de leur compétence politique .
Que penserait l’état français qui payent grassement ces affidés, si ce genre d’établissements se trouvait sur son territoire ? Tous l’auront compris, la Martinique, n’est pas la France et la résilience de la population permet toute liberté y compris vis à vis de l’égalité des soins .
Markus Delgrès .