D’aucuns pourraient penser que les victoires militaires seraient assujetties au suréquipement des armées . Il n’en est rien puisque l’on constate que le pays qui se dit militairement le plus puissant de la planète ne gagne aucune guerre .Mieux encore, chacune de ses interventions finit par un enlisement qui s’avère synonyme de défaite comme ce fût encore le cas en Afghanistan.
Le conflit ukrainien, avec entre autres, ce nouvelle outil, les réseaux sociaux, démontre que les missiles et les gros bras ne seront pour rien dans la victoire finale. Et il est permis de se demander, si Vladimir Poutine ne s’est pas trompé en s’engageant dans ce conflit, quand bien même son pays serait la deuxième puissance miliaire du monde . N’aura-t-il pas mieux fait d’asphyxier économiquement l’Ukraine, tout en l’empêchant diplomatiquement de conclure ses funestes desseins politiques et notamment en matière d’adhésion à l’Otan ou à l’UE.
Il a sans doute sous estimé, le clown triste et farfelu qui se trouve à la tête de ce pays, élu avec le soutien de manipulateurs qui le tiennent après l’avoir compromis dans l’affaire des Panama papers. Cela risque de le conduire, soit à le détruire complètement comme il le fit en Tchétchénie ,pour le vaincre , soit en se retirant comme le fit les Etat Unis au Vietnam . Une solution qu’il n’envisage pas, si on tient compte de la stratégie adoptée, c’est à dire feindre de reculer pour mieux s’organiser . Néanmoins, certains détails démontrent que l’armée russe à un peu sous estimer le résistance ukrainienne, ou alors le renseignement militaire a mal fait son travail.
Sous estimer l’ennemi est la pire des faiblesses et tout le monde sait qu’il faut admettre tout à fait le contraire. Exactement comme l’avait orchestré jadis les autorités américaines dans une propagande dont elles ont le secret , en classant l’armée irakienne comme la quatrième armée du monde .Tout le monde savait qu’à part la fameuse garde républicaine surarmée et qui surprotégeait le président Sadam Hussein ,l’armée irakienne était loin de rivaliser avec l’armée américaine, encore moins avec la coalition qu’elle avait en face.
C’est en cela que l’on peut constater que la propagande est une arme essentielle dans les conflits armés ,et de ce point de vu, et pour ce qui concerne le conflit ukrainien, on peut dors et déjà admettre que les russes ont perdu la bataille sur ce terrain là.
Militairement, l’Ukraine est un nain comparée aux forces russes, mais si l’occident ne l’aide pas en intervenant, il lui apporte un concours capital en lui livrant non seulement des armes sophistiquées , mais en plus en lui donnant un sacré coup de main sur le terrain de la propagande.
Hier encore, personne ne donnait chère de la « peau » du président ukrainien, encore moins le prendre au sérieux.
Mais aujourd’hui, grâce à la propagande des réseaux sociaux, ce Volodymyr Zelenski de son nom et prénom, passe pour un grand chef de guerre au yeux du monde entier.
Toute la propagande occidentale et surtout française se rue dans les brancards pour faire passer le peuple ukrainien pour un grand peuple solide et unis .
Quand bien même il n’y a pas si longtemps, ces mêmes ukrainiens passaient pour un peuple divisé et corrompu. Et du reste, certains n’hésitaient d’ailleurs pas à rappeler que pendant la deuxième guerre mondiale, ils s’étaient livrés corps et âmes aux nazis et à l’armée allemandes à qui ils servaient de supplétifs très actifs et zélés. Certains d’entre eux auraient même participé au massacre de Babi Yar. Une vielle rancœur que les ukrainiens gardent à l’endroit des juifs qui avaient participé au sommet de l’état russe ,à la confiscation des récoltes qui avaient conduit à la famine de 1931.
Le pire, dans cette guerre d’Ukraine, c’est que le parti pris semble tellement flagrant, que le président de la Russie qui passe naturellement comme un agresseur, fait l’objet de rumeurs, les plus farfelus.
Il serait pédophile, mangeur d’enfants, avait complètement raté ses études à l’école Andropov du FSB.. Ce n’est pas tout, il serait paranoïaque, instable , bien entendu mafieux, mégalomane, et le pire finira comme Hitler, d’ailleurs pas un jour ou on ne lui trouve une nouvelle pathologie.
Le fait n’est pas nouveau, qui ne se souvient pas des médias français qualifiant l’empereur Bokassa de cannibale ? De Sadamm Hussein de Salvador Allende ,tous ces gens mis au banc des sociétés occidentales par la Doxa de l’époque, pour mieux justifier les guerres de déstabilisation et plus tard les interventions quand le besoin se faisait sentir. Sauf à faire remarquer que pour l’Ukraine ,les occidentaux ne s’y hasarderont pas .
Etant entendu que la diffusion de la chaîne RT russe est suspendue en occident, on constate bien que les accusassions vont dans un seul sens et que la première victime morale de cette guerre est d’abord le président russe.
Si en son temps, Kroutchev avait déduit qu’en matière de révolution, les victoires militaires comptaient peu, et que la seule qui puisse être décisive, était la victoire diplomatique. On peut donc dire que le russe Poutine qui ne s’en est pas inspiré , comprendra sans doute trop tard ,que les guerres se gagnent sur le théâtre de la propagande.
De ce point de vu, on commence déjà à comprendre que même s’il écrase militairement l’Ukraine, ce qui est fort probable, il ne s’en relèvera pas sa défaite « propagandiste » C’est finalement sans doute pour cela que Machiavel dans son manifeste le « Prince » prétendait que l’art suprême de la guerre était de soumettre l’ennemi sans combat. N’est ce pas ce que font les ukrainiens, puisqu’ils ne peuvent nullement faire autrement…
Markus Delgrès..
