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La grand bluff

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Qui se souvient de cette émission satirique, très réussie d’ailleurs, réalisée par Patrick Sébastien dans les années 90 ?
C’était à s’y méprendre, tant la réalité paraissait crédible aux yeux du plus grand nombre, pourvu qu’elle eut été bien habillée.
Prouesse technique bien élaborée par l’auteur et on va finalement se rendre compte que l’imaginaire pouvait dépasser la réalité que eux les états présentent au monde depuis toujours dans leur mode de gouvernance .

Le bluff est l’une des martingales la plus aboutie, pour d’une part ,finir par se substituer à la réalité, et bien plus encore, impressionner l’adversaire en le neutralisant.
Certes, tous ont compris que l’équilibre de la terreur mis en place lors du dernier ordre mondial était bien réel.
Mais derrière tout cet arsenal nucléaire qui finalement s’avère un cache misère, les états se disant grandes puissances ont toujours réussi à tenir le monde dans un mouchoir de poche qu’ils manipulent fermement.

En « dolarisant » l’économie mondiale par un coup de maître d’un Richard Nixon pourtant surnommé plus tard Richard le menteur, l’Amérique avait finit par s’imposer sinon comme maître du monde, ou pour le moins le gendarme, et mieux encore gardien de la démocratie.
Mais qu’est ce qui se cache derrière ce classement qu’elle a elle même orchestré en positionnant ses vassaux sur un podium trop juste pour contenir tous ceux qu’elle méprise finalement.

Cette guerre d’Ukraine qu’elle a elle même provoqué, nous aura permis de regarder d’un peu plus près par le trou de la serrure.
Que voit t-on ?
D’abord que l’Amérique est un éléphant aux pieds d’argiles ( confirmé une fois de plus) qui n’existe que part ce bluff qui lui permet de tenir le monde depuis 1945.
Elle n’a pas la première armée du monde, si on se tient au fait qu’elle ne se confronte que rarement seule avec d’autres nations, encore moins lorsqu’elle s’aperçoit qu’elle peut avoir une solide opposition en face.

Néanmoins, elle n’a jamais manqué de s’aventurer dans des pays dits « faibles », dont l’issue victorieuse était certaine, pourtant à chaque fois cela s’était terminé par une déroute, les exemples sont très nombreuses.
L’Amérique décide de tout, y compris de gonfler la puissance de ses adversaires, pour mieux , soit revendiquer une victoire ( toujours en coalition), soit se courber derrière une pantalonnade militaire au cas ou, mais toujours laisser croire que c’est une victoire de la démocratie dont elle serait le fidèle gardien.
Nous l’avons vu au Viêt-Nam, en Irak, en Afghanistan et nous le verrons sans doute en Ukraine ou elle s’échine à faire la guerre aux russes par chaire à canon interposée.

Ensuite, on se rend bien compte que la Russie n’est pas non plus la deuxième armée du monde, même si sa victoire contre l’Allemagne en 1945 au prix d’un terrible sacrifice humain lui avait permis de tenir la dragée haute depuis.
Si, elle fait partie de ceux qui détiennent le bouclier nucléaire, on voit bien que son armée n’est pas plus forte que celle de n’importe quel pays émergent et que sa pauvreté saute aux yeux.
Quant à l’Amérique, pays se revendiquant également comme première puissance économique, on se demande comment elle fait pour se tenir sur cette première place du podium avec 80 millions de pauvres , sans compter ceux qui vivent sous les seuil de pauvreté.

Son conçurent direct et déclaré, la Chine est confrontée aux mêmes problèmes et on finit par s’apercevoir que tout ce petit monde arrive à gruger les autres dans ce grand bluff qui lui permet de les tenir à distance tout en faisant tout pour les faire décrocher d’une éventuelle place sur leur podium en carton . Mais au fait, le Pakistan ne détiendrait pas l’arme nucléaire ?
Alors on finit par se demander ce que peut bien signifier un classement arrangé par ceux qui l’ont élaboré à partir de données fallacieux, sachant que les autres peut être aussi bons, en sont exclus de facto.

Et la France, sixième puissance mondiale ? mais qui peut encore avaler ces rodomontades .
D’ailleurs, alors qu’elle était classée cinquième, il n’y a pas si longtemps, elle se complaît dans le fait qu’elle aurait été dépassée par l’Inde. N’aurait-elle pas mieux fait de soutenir la comparaison avec l’Italie dont elle suit les traces d’une déclassement économique..
Quel bluff donc, ou sinon condescendance, lorsque l’on sait que l’Inde est un grand sous continent dépassant bientôt les deux milliards d’habitants et que la France est un petit pays d’Europe en déclin ,de 67 millions d’habitants dont le nombre de personnes âgés va dépasser les trente cinq pour cent dans 30 ans.

Alors à défaut de danser, allons bluffer , c’est pour bon pour le moral des « gogos » qui avalent tous les mensonges qui les élèvent……

Markus Delgrès..

Markus Delgres

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