Tout d’abord, il conviendrait de se pencher sur ce vocable bien français, qui comme beaucoup de mots composant cette langue, se fondrait une fois de plus en contradiction.
Il n’y aurait pas de races humaines mais une seule, par conséquent, il ne saurait avoir de mélange qui conduirait vers des espèces hybrides que l’on pourrait qualifier de métissage .Un lion mélangé à une tigresse donnerait un tigron, mais un africain avec un européen donnerait toujours un homme, donc la seule définition serait l’homme et rien d’autre.. .
Pourtant le terme de métis à une grande importance dans la langue française et à bien y regarder, elle ne prend son sens qu’au vu de la mixité entre des gens d’Europe et des gens d’Afrique. Néanmoins mélangés avec des gens d’Asie, le métissage avec des gens d’Europe prendrait un consonance presque spécifique, puisque l’on parlera d’eurasien..
Encore une fois, le fait remonte à l’esclavage, voir à la colonisation, et cette fascination qui entoure le métissage relevait d’abord de prévisions mercantiles, tout au moins avec l’africain .
Le métis issu la plus part du temps des mélanges d’irlandais (que les anglais considéraient comme des sous hommes) ,avec des d’africains qui ne le seraient encore plus selon eux ,aurait un excellent pédigrée…….
Non seulement il conservait la résistance et la force physique de l’africain, mais en plus il pouvait garder dans son apparence ,une certaine civilité venant de l’irlandais .
Cela peut paraître étonnant lorsqu’il s’agit d’êtres humains ,mais il faut dire qu’à l’époque, c’était bien de cela dont il s’agissait. Les naturalistes tous aussi farfelus les uns que les autres étaient passés par là et avec eux, leurs fumeuses théories ..
L’origine esclavagiste ….
Qui dit mercantilisme, dit commerce et marché, or à l’époque de l’esclavage l’arrivée des métis venait perturber un marché « aux nègres » devenu très lucratif.
Devant le trouble créé par ces « produits nobles » et par conséquent plus chers, les anglais décidèrent d’arrêter l’expérience afin de cesser toute dérégulation.. En France ce fut bien autre chose, Louis XIV faisait interdire le métissage sur le territoire au fin de non pollution de la population originelle, et dans la colonie, par peur d’inverser le rapport de force entre les différentes composantes du peuplement…
Néanmoins, même si les français gardaient certains principes à l’esprit, et notamment au niveau des marchés, ils ne gardaient pourtant pas moins une certaine fascination pour le métissage .
Ce qui n’était pas la même chose pour les anglais qui s’avéraient être de parfaits mixophobes ,de mixophobie qui voudrait dire peur du métissage ,contrairement aux mixophiles français (amour du métissage)..Mais selon toute vraisemblance, cette phobie du mélange, relèverait plutôt de la chose, religieuse, puisque le calvinisme, vielle religion et croyance anglaise ,interdisait le mélange entre groupes humains .
La fin d’une époque … ….
A la fin de cette triste période, plusieurs des colonies d’Europe prirent des chemins différents..
l’Amérique ex colonie anglaise favorisait une stricte évolution séparée entre les différentes groupes humains. Quant aux anglais, ils continuèrent dans leur mixophobie.
Pour les lusophones et les espagnols ce fut tout autre chose. .Le Portugal et l’Espagne avaient colonisé tout ou partie de l’Amérique du sud, (Dite latine pour le coup) et de cette colonisation naquirent des nations devenues indépendantes dont le Brésil fut la plus grande.
La répartition entre les descendants de colonisateurs et les autres d’origine locale ou africaine ne plaidait pas en faveur des premiers.
Alors il a fallu trouver des subterfuges pour rééquilibrer la tendance.
D’abord la toute nouvelle nation brésilienne ,comme les autres de langue espagnol ,favorisa un apport massif de population européenne pour un blanchiment systématique de la population.
Ensuite pour le Brésil, ce fut une incitation quasi incontournable au métissage afin de diminuer la part africaine trop importante ..
Pour les pays de langue espagnole comme l’Argentine par exemple, ce fut une quasi éradication de la population noire, en l’engageant dans les guerres d’indépendance qui fut beaucoup de victimes dans ses rangs. Puis ce fut l’abandon des autres qui n’y avaient pas participé, au prise avec des épidémies qui les décimèrent.. C’est ainsi que l’Argentine par exemple se retrouve avec une population quasi européenne aujourd’hui ……
L’exception française …
Pour la France, ce fut tout autre chose. .Dans un élan faussement civilisateur venant de l’esprit Jules Ferry, les français s’étaient toujours montrés friands du métissage pour lequel ils semblaient relever quelques avantages et vertus ..
Pour eux, le métis serait plus beau, plus évolué, plus intelligent que le nègre de pure souche. Et en plus servirait de levier pour l’amélioration de leurs rapports avec l’autres versant des dominés.
Et s’il concentrait toutes ces qualités, ce serait grâce à leur apport génétique !.
Une farce, tant au sait maintenant que c’est l’apport de l’africain qui pourrait stopper la dégénérescence du leucoderme .Et d’ailleurs ce qui se passe actuellement en France ne peut que conduire vers ce genre de réflexion..
Le virage à 180° ..
Pendant des années, les français avaient nié l’existence de ce qu’ils ont appelé les minorités.
Un terme générique qui voudrait désigner tous ceux qui ne leurs ressemblent pas ,mais il s’avère qu’il concernerait surtout les personnes d’origine africaine.
Mais subitement, non pas parce que ces minorités le réclamaient (Quoique) ,mais sans doute pour des raisons qui échappent au plus grand nombre ,on a vu apparaître dans les médias, les publicités, les émissions de télévision ,des images de métis afro/européens à toute heure, à toutes les sauces ..
Pas une publicité, pas un reportage, pas une émission sans métis et chose encore plus rare ,sans mélanodermes .
On serait presque tenté de penser que la France se préparerait à une mutation de sa population..
Pour quelle raison, nul ne saurait l’expliquer, mais on peut se diriger vers plusieurs pistes .
Ou alors la France sentant sa démographie en chute libre, prendrait des dispositions pour combler son déficit de population, ou encore, dans un soucis de blanchiment, elle se serait mis en tête d’inciter au métissage afin de diminuer l’apport visuel africain de la population.
Sachant que contrairement à ce qui est entendu, le contingent subsaharien serait très faibles dans les mouvements migratoires vers l’Europe, et qu’au bout de trois ou quatre générations ,ce métissage la conduira vers un ensemble de population semi-homogène comme pour le Brésil.
Mais derrière tout cela, il y a sans doute des prévisions de cohésion sociale qui pourrait apporter une amélioration dans le vivre ensemble
Un pansement sur une jambe de bois ..
Mais c’est se tromper lourdement tant l’exemple du Brésil qui n’est pas anodin, permet de comprendre que le métissage ne résout rien, loin s’en faut.
Au contraire, il aurait pour finalité de créer un nouveau groupe, faisant tampon entre deux autres et par des alliances diverses et variées ,favoriseraient plus de désordre que l’harmonie.
Ce n’est donc pas une solution, même si il est vrai, les hommes se sont toujours mélangés ,mais cela doit rester marginal ..
Divers exemples démontrent que cela ne change rien à l’équilibre social.
Car, que ce soit au Brésil ou dans l’espace français, la réunion souvent cités en exemple, on voit bien que la même minorité de souche européenne tire les ficelles et laisse les autres dans une division qui leurs permet de dominer tout le monde .
On le voit très bien avec la Martinique qui est en voie de blanchiment en ce moment. La solution serait plutôt dans une mutation de l’ordre économique.
Markus Delgrès..
