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La dépendance alimentaire une arme de destruction massive !

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J’ai tendance à mettre le doigt là ou ça fait mal et certains me le reprochent parfois en me disant que j’aurai une nette tendance à toujours parler de ce qui ne va pas.
Mais pourquoi mettrai je le doigt là ou ça irait ? N’est ce pas le syndrome de l’arbre qui tombe et de la forêt qui pousse?

Si vous ne vous occupez pas d’une blessure,comment voulez vous la guérir?
Donc,vous l’entretenez et la transformez en ulcère,et c’est justement là le problème. Et si nous ne prenons pas garde,c’est probablement ce qui va nous arriver eu égard au titre de mon édito.
Nous y sommes presque .

Comment sommes nous arrivés à cette quasi dépendance alimentaire ?

Ne nous leurrons pas,elle ne date pas d’hier,même si son ampleur est beaucoup plus large aujourd’hui .Lorsque Césaire et bien d’autres avaient décidé de la départementalisation,le problème de l’alimentation se trouvait bien dans la balance.

Même si on sait aujourd’hui qu’il y avait autre chose,entre autre ,empêcher les békés de mettre la main sur une île qu’ils voulaient soustraire à la France pour régner en seuls maîtres .
Tiens la France nous aurait sorti de la main de ces prédateurs,pour mieux nous étrangler plus tard avec leur complicité objective.!!!!!

A la fin de la deuxième guerre mondiale, une Martinique exsangue, avait un mal fou à s’en sortir au point de mettre en lumière une misère qui disait bien son nom .
Certes, elle n’était pas la seule, puisque la France son pays de « curatel » rencontrait les mêmes problèmes et sans le plan Marshall elle aurait eu les pires difficultés à s’en remettre .

Mais on peut remarquer que le résultat n’a pas été le même, puisque la France ne s’était pas retrouvée sous dépendance alimentaire des états unis et que ,elle, la Martinique ne peut s’enorgueillir du contraire vis à vis d’elle .

Mais comme pour le reste,ce travail fait avec minutie dans une régularité de métronome a mis des décennies pour arriver au résultat que nous connaissons actuellement . D’abord, tout doucettement, on a commencé à dévaloriser la culture vivrière qui nous permettait une auto-suffisante .

On a nous a habitué petit à petit à la facilité, quant à la confection de nos repas .Plus facile d’ouvrir une boite de mauvaises conserves ,que d’éplucher des bananes .
Ensuite on a travaillé sur le goût, allant même jusqu’à créer des addictions, c’est le cas avec le sucre par exemple .

Naturellement d’aucuns et nombreux, trouvaient plus aisé et plus chic, d’ouvrir un paquet de pâtes que d’éplucher un igname et ou un fruit à pain.
En plus, on s’est arrangé pour que la purée de pomme de terre en flocon soit plus flatteur au goût et moins chère que le dachine.

Mais ce n’est pas finit, petit à petit on a nous a incité à consommer à l’export. Tout ça , à coup d’ailes de dindes et de poulets congelés. Avec ça ,n’ont-ils pas fait d’une pierre, non pas de deux coups, mais trois ? Voilà qui transforme l’adage..
D’une part enrichir( les békés) ensuite, tuer les petits éleveurs, et enfin créer une certaine dépendance à ces merdes pas chers. Naturellement ils ne les consomment pas eux mêmes .

Ils sont allés très loin, jusqu’à démolir nos traditions. Nos cochons peuvent êtres tranquilles ,car nous ne les tuons plus à noël pour les avoir remplacé par huîtres ,foie gras et gigots d’agneaux congelés de Nouvelle Zélande.

Notre bon sorbet coco a laissé place à des glaces de merde venant du pays du froid .Tuant ainsi nos petites marchandes qui faisaient la joie des enfants le dimanche .
Je peux rester comme ça pendant des heures.

Ou en sommes nous aujourd’hui?

Nous sommes dans une posture « d’animaux » de ferme, postulat qui nous tient sous la menace d’une famine que peut provoquer le fermier s’il décide de couper les vivres .!! Nous consommons 80% de produits importés.
La moindre pénurie peut mettre toute une île au tapis .Vous en voulez encore ? Avez vous vu le soulagement lorsque la population a pu prendre de nouveau d’assaut les supers marchés après le confinement?

Non mes frères ,il n’est pas trop tard,il n’est pas trop tard pour dire stop.
Nous devons de nouveau dynamiser notre culture vivrière.
Recommencer à manger des dachines. Pas ceux d’importation, mais les mêmes , produits par nos cultivateurs .
Manger moins de viande et surtout pas la merde vendue par les békés qui prennent soins de ne pas le consommer eux mêmes .
Au lieu de vendre nos terres aux étrangers ,revalorisons les et développons une auto-suffisance.

MARKUS DELGRES.

Markus Delgres

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