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Comprendre son temps,est impossible à qui ignore tout du passé.

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L’illustre Marcus Garvey disait déjà en son temps, qu’un peuple qui ignorait ou oubliait son histoire était un peuple sans âme.
C’est sans doute en partant de cette réflexion que Winston Churchill renchérissait en disant qu’un peuple qui oubliait son passé était condamné à le revivre.

Si nous partons de ce genre de constat ,qui semble t-il faisait déjà l’objet d’un questionnement chez Confucius, nous allons comprendre pourquoi le peuple martiniquais aurait tant de mal à se projeter vers l’avenir ..
Comme tous les autres peuples, elle a une histoire, une histoire faite certes de douleurs, mais qui fait le socle de sa fondation.

On peut aisément se demander s’il y aurait eu de peuple martiniquais tel que nous le connaissons aujourd’hui, s’il n’y avait pas eu le massacre des peuples amérindiens par des colonisateurs et la déportations d’africains par les mêmes .
Comment expliquer ne serait-ce que l’invention de la langue martiniquaise, le créole, s’il n’y avait pas eu toutes ces ignominies.

On ne peut pas oublier son histoire, on ne peut pas occulter son passé. C’est pour avoir voulu ranger son passé colonial au fond d’un tiroir que la France traverse actuellement quelques soubresauts identitaires.
Ce passage qu’elle avait volontairement occulter remonte à la surface aujourd’hui au point même de menacer la fondation de la nation..
Pensez bien que tout arrangement avec l’histoire finit toujours par porter préjudices.

Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que les descendants des victimes de l’esclavage et de la colonisation demanderaient des comptes.
C’est d’autant plus préjudiciable, puisque c’est cette même France qui a plongé volontairement le peuple martiniquais et d’autres dans l’oubli, en leurs imposant une histoire édulcorée sur leur passé.
Néanmoins, il est d’avis que ces peuples semblaient s’en contenter. Tant il est vrai que même individuellement on aurait du mal avec certains pans de son passé, tout en sachant qu’ils ne disparaissent jamais.

Sinon comment expliquer l’attrait du peuple martiniquais pour ce consumérisme qui ressemble fort à une boulimie post traumatique.? Des études sérieuses ont conclu que certains peuples ayant subi de violents traumatismes, voient leur ADN modifié.
On ne peut que leurs donner raison lorsque l’on observe le comportement de la population martiniquaise.

Partant de ces constats, plusieurs exemples peuvent nous sauter aux yeux.
Il convient alors juste d’en sortir un du chapeau.! Prenons le cas de la paternité.
Comment expliquer ce détachement de l’homme martiniquais avec la paternité sans tenir compte de l’esclavage.

Nous savons tous que l’esclave dans son entité masculine était juste considéré comme un « animal » reproducteur et les humiliations que lui faisait subir le maître lui enlevait toute apparence d’autorité.
le faite est encore bien visible aujourd’hui, tant la société martiniquaise contrairement aux apparences, se conçoit dans un matriarcat de bon aloi.

Comment également expliquer la propension de l’homme martiniquais à multiplier ses conquêtes sans trop se soucier de sa descendance.
Certes ,les choses évoluent lentement, mais son rapport à la femme reste marqué du sceau de l’esclavage. Aucune excuse ne doit sortir de ce constat ,mais il faut bien se l’avouer, ce marquage est toujours bien présent.

Nous ne pourrons pas également faire l’impasse sur son rapport avec le racialisme.
le peuple martiniquais plus que les autres peuples colonisés, est celui qui se rapproche le plus des turpitudes du colonisateur.
Et de ce point de vu, il est très marqué par le racialisme dans son mode de fonctionnement.

C’est d’autant plus grave que sans se l’avouer, il existe bien une hiérarchie raciale ,qui va du plus claire au plus foncé de peau. Ce qui explique ses rapports et ressentis non avoués avec le peuple haïtien qu’il perçoit comme inférieur. La noirceur épidermique des haïtiens(Peuple bien plus grand) explique bien cela .
D’où viennent donc tous ses tatouages existentiels, si ce n’est dans son passé esclavagiste.

Tout cela s’explique, par ce qui se passe actuellement avec cette jeunesse qui veut tout bouleverser, sans doute pour mieux concevoir l’avenir..
Pourtant elle est bien éloignée de ce passé qui pourtant lui remonte à la figure ,comme si tous ces évènements s’étaient passés la vieille.
L’histoire est un éternel recommencement et c’est pour cela qu’il est essentiel de ne jamais l’oublier, pour appréhender sereinement le futur..

Markus Delgrès..




Markus Delgres

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