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Comment la caste béké a t-elle réussi à transformer les martiniquais en consommateurs gloutons ?

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Si on prend un tant soit peu le temps d’observer le mode de vie des martiniquais, mais pas seulement, car tous les habitants des DOM sont confrontés au même problème, on va constater qu’ils mangent pratiquement dans la main d’une minorité . Sur place , elle est bien connue comme étant la caste béké, un groupe de prédateurs, dont la singularité de l’existence étonne toujours.
Pour bien comprendre le présent, il est toujours utile de regarder en arrière, et en tirant sur le fil, la pelote révèle bien des secrets.

En premier lieu, tout l’écosystème de la Martinique avait été modifié par des colons installés depuis le 17e siècle.
Et même sans vouloir comparer les hommes aux plantes, on peut aussi dire qu’ils avaient également modifié toute la population. Car ayant éradiqué les autochtones caraïbes, ils les avaient remplacé par une autre population qu’ils avaient déporté d’Afrique. Comme on le sait, en vu de l’exploiter à travers l’esclavage, un crime contre l’humanité reconnu.

Mais c’est là que l’on peut se rendre compte que même la nature sans le vouloir, se serait mis au service de ces descendants de colons devenus entre temps des békés.
Etant donné que l’écosystème avait été modifié par des hommes avec des apports extérieurs, la nature a finit par reprendre ses droits en éliminant une bonne partie de la végétation importée et ce n’est qu’un début.

C’est ainsi que le citronnier importé aurait quasiment disparu sans que personne ne se rende bien compte. Et l’avocatier arrivé dans des conditions similaires, suit le même chemin et la liste finira par être non exhaustive tant le processus est enclenché.
Mais la caste békés, toujours à l’affût du profit au détriment de cette population que ses ancêtres avaient déporté, a vite compris que les caprices de la nature la servirait une fois de plus.

Etant donné que la terre refuse de donner certains produits, cultivés d’ailleurs par les habitants, les békés vont les importer exclusivement et vont jusqu’à prendre un tour d’avance en les incitant même à lui acheter des choses encore cultivables, comme la mangue par exemple et ce n’est pas tout.

Qui n’a pas vu ces quantités astronomiques de mangues tombés au sol et pourrissant au soleil sans que personne ne s’en occupe. Alors que beaucoup achètent dans les super marchés, et au prix fort, des mangues venant de Cote d’Ivoire ou d’Amérique du sud.
Mais le pire est à venir, car quasiment tous les fruits et légumes que vous retrouverez sur les étales des établissements békés viennent de l’extérieur.

Alors qu’il n’y a pas si longtemps la population martiniquaise pouvait s’enorgueillir d’une certaine auto suffisance et notamment au niveau de la culture vivrière, maintenant ce n’est plus le cas et elle court même le risque de se voir pris dans le piège d’une pénurie organisée par les békés.

Même si depuis quelques temps certains se sont réveillés en voulant revenir aux fondamentaux alimentaires, le mal est bien profond et la guérison sera très longue.
Toute la production de fruits et légumes a été cassé par un dumping organisé par la grande distribution, bien entendu tenue par les mêmes. Et alors que la loi française limite le monopole à 20% pour les mêmes personnes, les békés eux, qui avec le soutien tacite et en sourdine de l’état, détiennent un monopole de 45%…

Un scandale qui ne gêne pas grand monde sur place et lorsque que vous demandez à certaines personnes pourquoi ils ne cultivent pas certaines denrées, ou ne les achètent pas sur les marchés tenus par des locaux, ils vont immédiatement vous laisser entrevoir leur satisfaction de trouver au même endroit et sans effort, tout ce qui leurs faut pour se sustenter. Les supers marchés des békés seraient un grenier géant en quelque sorte .

Et même si tout est vendu à des prix scandaleusement élevés, les caddies sont quasiment en surcharge lorsqu’ils s’apprêtent à rendre leur contenu sur le tapis roulant de la caissière.
Ce qui explique que même par forte inflation, le béké n’a aucune raison de baisser ses prix, et d’ailleurs la population martiniquaise est habituée à se faire tondre .

Ce genre de greniers à un nom et un symbole:
Sur la route de Ducos, il s’appelle GENIPA et à quelques encablures , la Galéria et il faut croire que ce serait une affaire de A…
Double A qui s’oppose au triple A cher aux économistes occidentaux..

Markus Delgrès..

Markus Delgres

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